Apprendre le Québec
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Le fleuve Saint-Laurent
Le fleuve St-Laurent est un des cours d’eau les plus imposants de notre planète. Long de 1 197 km, son estuaire est le plus grand sur terre avec une largeur de 48 km et une longueur de 370 km. Son bassin versant compte 1,6 million de km 2 et l’ensemble de son bassin hydrographique constitue à lui seul plus de 25% des réserves d’eau douce de toute la terre.
Prenant sa source au départ du lac ontario à Kingston, son débit augmente de plus en plus en avancant vers le golfe, nourri tout au long de son parcours par ses 244 affluents en territoire québécois. Son principal affluent, la rivière des Outaouais, est situé à la hauteur de Montréal et en augmente le débit de plus de 2000 mètres cubes par seconde. À la hauteur de Trois-Rivières, la rivière St-Maurice contribue quant à elle à une augmentation moyenne de son débit de 660 mètres cubes par seconde. Viennent ensuite s’y ajouter, à la hauteur de Québec, la rivière Chaudière et la rivière Montmorency: à cette hauteur, le fleuve St-Laurent totalise alors un débit moyen de plus de 12 000 mètres cubes par seconde.
La vallée du fleuve Saint-Laurent héberge plus de 70% de la population du Québec et compte plusieurs centaines de municipalités. Au moins une quarantaine d’entre elles s’approvisionnent en eau potable directement dans le fleuve, dont Québec et Montréal. Ces dernières investissent beaucoup d’efforts et d’argent pour améliorer la qualité de l’eau du fleuve: récemment, ces efforts ont été récompensés et ont permis la réouverture de la baignade dans le fleuve à la hauteur du Parc de la plage Jacques-Cartier, à Québec.
Non loin de là, en arrivant à Québec, le fleuve se divise en deux à la hauteur de l’île d’orléans et s’élargit progressivement pour atteindre 15 km au cap Tourmente et 25 km à la hauteur de l’île aux coudres. La pointe Est de l’île d’Orléans marque le tout début de la salinité dans l’eau du fleuve St-Laurent. À ce point, l’eau est dite saumâtre car elle ne contient que très peu de sel, et devient véritablement salée un peu après Baie St-Paul.
De Montréal à Trois-Rivières, le St-Laurent est plutôt calme et n’est pas touché par le phénomène des marées. Par contre, passé l’embouchure de la rivière St-Maurice, le courant d’eau douce et d’eau salée s’inverse avec les marées. On observe donc en hiver entre Trois-Rivières et Québec un phénomène naturel des plus intéressants: bien que l’eau y soit douce et qu’elle puisse donc se transformer en glace, l’action des marées nuit perpétuellement à l’établissement d’une banquise solide et stable. Puisque les marées influencent quotidiennement le niveau de l’eau, les paysages du fleuve autour de Québec sont en constante évolution, le couvert de neige et de glace aux abords du fleuve se déplacant et se transformant sans cesse. La dynamique des marées combinée au débit impressionnant du fleuve déchirent le fragile couvert de glace et déposent chaque jour sur la berge de nouveaux icebergs, tel un glacier laissant derrière lui des blocs erratiques après son passage. Assurément, contempler un tel spectacle sous un coucher de soleil est une expérience qui ne saurait laisser personne…de glace.