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Le piégeage des animaux à fourrure fait partie intégrante de l’histoire du Québec et du Canada

Activité de subsistance pour les premières nations pendant des millénaires, elle s’est par la suite transformée en un moteur économique puissant lors de la colonisation du Québec par les Européens.

Afin d’assurer la pérennité des animaux à fourrure, le Québec s’est récemment doté d’un plan de gestion multiespèces, dont l’objectif premier est de dresser un portrait précis de cette ressource. Grâce à cette initiative, des mesures appropriées seront prises pour maintenir les populations animales et leur habitat. De plus, ce nouveau plan de gestion permettra de simplifier la réglementation encadrant la pratique du piégeage.

Souvent considéré comme une pratique barbare, le piégeage a pourtant énormément évolué au fil du temps. Les pièges utilisés à l’heure actuelle sont tous humanitaires et ont donc été développés pour garantir la mort de l’animal dans un laps de temps très court. Certains de ces pièges permettent même de capturer les animaux vivants, sans qu’ils ne soient blessés. Le temps ou les animaux devaient se manger une patte pour se libérer d’un piège est révolu: par exemple, les pièges à pattes pour les canidés comportent maintenant des coussinets qui retiennent l’animal prisonnier au niveau des phalanges et ne causent par conséquent aucune blessure à l’animal. Aussi, pour assurer le maintien de la biodiversité, la réglementation impose de piéger une multitude d’espèces, et non de cibler uniquement celle qui pourrait s’avérer la plus facile ou la plus lucrative pour l’utilisateur.

De plus, les adeptes de cette activité doivent obligatoirement détenir un permis et suivre une formation de 16 heures afin de bien connaître les moeurs, l’habitat et les habitudes de la faune (PGAF, piègeage et gestion des animaux à fourrure). Ainsi éduqués, ils participent activement au contrôle de certaines populations, prévenant ainsi certains conflits avec les humains (présence accrue des coyotes en milieu urbain, les renards qui sont un important vecteur de la rage, les barrages des castors qui inondent certaines routes etc.). Finalement, par la déclaration de leurs collectes, ils fournissent de précieuses données sur les situation de la faune aux gestionnaires chargés de mener à bien le nouveau plan de gestion.

Au Québec, on retrouve plus d’une vingtaine d’animaux à fourrure. Certains sont protégés, tels le carcajou, le renard arctique et l’ours polaire, et il est donc interdit de les piéger ou de les chasser. La famille des mustélidés regroupe le vison, la martre, la loutre, les belettes, le carcajou et le pékan.

La famille des canidés regroupe quant à elle le renard roux, gris et arctique, en plus du loup et du coyote.

Les autres animaux à fourrure sont l’écureuil gris et roux, la marmotte, le lynx du Canada, le raton laveur, la mouffette rayée, le castor, le rat musqué, l’ours noir et le lièvre d’Amérique.