Apprendre le Québec
Pour tout savoir sur le Québec.
Sports d’hiver
Traîneaux à chiens
Historiquement, l’utilisation des chiens pour le transport de personnes et de matériel remonte à plus de 8000 ans. Sur notre continent, ce sont les membres de la culture THULÉ qui auraient les été les premiers à utiliser les chiens pour faciliter leur transport: arrivés en Alaska vers l’an 500, ils seraient présents au Nunavut depuis l’an 1000. Selon toute vraisemblance, ces hommes seraient les ancêtres communs de tous les inuits canadiens actuels.
De nos jours, le traîneau à chiens est à la fois un sport et une activité touristique très recherchée. D’un côté, les mushers sont des habitants de régions isolées qui cohabitent étroitement avec leurs chiens. Que ce soit pour participer à des courses régionales, ou encore des épreuves mythiques telles la Yukon Quest ou la célèbre Iditarod, certains d’entre eux ne choisissent ce mode de vie que par pure passion, sans rechercher la compétition. Dans les 2 cas, ils passent la majeure partie de leurs hivers à soigner et entraîner leurs chiens afin qu’ils demeurent actifs et en santé.
De l’autre côté, c’est une activité offerte à toute personne désirant vivre une aventure unique dans un cadre sylvestre. Tant par le contact étroit avec les chiens que par l’immersion totale dans une nature sauvage, la conduite d’un traîneau à chiens est une expérience inoubliable qui marque souvent à jamais l’imaginaire de ceux qui l’ont vécu.
Hockey
Sport national des canadiens, le hockey occupe aussi une grande place dans le coeur de bien des québécois. Plusieurs d’entre nous ont passé beaucoup de temps dans leur jeunesse à pratiquer ce sport, sur une patinoire extérieure en hiver ou dans la rue au coeur de l’été. De nos jours, les matchs professionnels sont tous disputés sur des glaces intérieures situées dans des arénas.
Bien que son origine soit assez nébuleuse, il semble que le hockey soit inspiré du jeu de crosse amérindien. Il aurait été adapté pour se jouer au sol à l’aide d’une balle et d’un bâton sans palette. À l’époque, les buts étaient très rudimentaires et ne consistaient qu’en 2 petits drapeaux plantés au sol. La première partie officielle aurait été disputée le 3 mars 1875, année où la balle fut remplacée par la rondelle en caoutchouc que l’on utilise aujourd’hui. En 1880, on aurait ajouté une palette au bâton et, en 1899, des filets auraient remplacés les traditionnels drapeaux chargés de marquer la zone de but.
Fatbike
Le fatbike est un vélo dont le cadre est adapté à recevoir des pneus surdimensionnés, ce qui permet son utilisation dans des conditions plus marginales que celles dans lesquelles on utilise un vélo de montagne traditionnel. On peut donc y avoir recours pour rouler dans des dunes de sable ou sur la neige en hiver dans les pays nordiques. D’ailleurs, l’offre en cette matière à littéralement explosée en Amérique du nord au cours des dernières années.
Bien que le concept de pneus surdimensionnés existe depuis aussi longtemps que la bicyclette elle-même, les premiers fatbike tels que nous les connaissons datent des années 1980. Différents modèles seront disponibles sur le marché dès les années 2000 et, depuis 2010, la technologie ne cesse de s’améliorer et nous offre à chaque année de nouveaux modèles extrêmement performants, et dont la valeur est parfois équivalente à celle d’une voiture. Il existe même des modèles électriques qui multiplient l’énergie fournie par l’utilisateur et qui peuvent atteindre une vitesse de pointe de 40 kilomètres par heure.
Ski de fond
Le ski de fond est une discipline olympique se pratiquant sur des surfaces durcies et entretenues mécaniquement. L’équipement utilisé pour ce sport est extrêmement léger et minimaliste. Le ski classique se pratique sur un double tracé creusé dans la piste et qui permet de maintenir les skis parallèlement lors de chaque poussée. Le ski de patin, comme son nom l’indique, consiste à glisser sur la neige avec un pas alternatif, comme on le fait avec une paire de patins sur la glace. Ces deux disciplines se pratiquent avec des bâtons mais, dans le cas du patin, les bâtons utilisés sont plus long que ceux utilisés pour le classique.
Traditionnellement, les skis classiques devaient être fartés pour permettre de se propulser sur la neige. Le fart est un pâte collante qui doit être appliqué sous le pied, dans la zone de retenue du ski, sur une quarantaine de centimètres de long. Pour se propulser, il faut imprimer une pression importante sur cette zone du ski tout en poussant vers l’arrière: le fart mord alors dans la neige, comme de la colle, et permet une poussée qui sera suivie d’un court épisode de glisse en transférant son poids sur le ski opposé, suivi immédiatement par une nouvelle poussée de ce même ski avec un transfert sur le ski opposé, et ainsi de suite.
Le fart est un produit spécifique à chaque type de neige (froide et sèche, fraîche ou transformée, humide, granuleuse, glacée etc.) et à chaque gradient de température de la neige elle-même. Considérant que les conditions de la neige et sa température sont souvent variables sur un même parcours, il arrive souvent que le fartage ne soit pas parfait, ce qui peut entraîner une perte de jouissance lors de la pratique du sport. Pour palier à ce désagrément, des alternatives existent maintenant, telles que les skis pourvus d’écailles dans la zone de retenue, et les petites peaux synthétiques que l’on colle dans la zone de retenue du ski. Dans les 2 cas, ces solutions fonctionnent dans toutes les conditions de neige possibles et aucun fartage n’est par conséquent requis.
Ski haute-route
Ce type de ski est extrêmement populaire en Europe et en Amérique du nord depuis une dizaine d’années. Bien que l’équipement utilisé pour ce sport ressemble à celui utilisé pour le ski alpin pratiqué en station, il comporte plusieurs différences. Tout d’abord, les skis de haute-route sont plus larges pour permettre d’évoluer dans du terrain hors-piste, ou la neige est fraîche, profonde et abondante: de tels skis permettent donc de flotter plus facilement sur la poudreuse et d’avoir plus de contrôle que ne le permettrait des skis alpins traditionnels.
Deuxièmement, les fixations permettent de libérer le talon pour marcher dans la neige et effectuer l’ascension des montagnes. Pour profiter de la descente, il suffit de remettre la fixation en mode descente, et le talon se retrouve alors à nouveau collé sur le ski. Auparavant, ce type de ski ne s’offrait qu’aux adeptes de télémark mais, grâce à cette innovation technique, ceux qui ne sont pas à l’aise avec les virages en génuflexion sont capables de gravir n’importe quel sommet avec leurs skis au pied pour les dévaler en style alpin conventionnel.
Pour l’approche, on fixe sur la semelle des skis des peaux d'ascension: ayant comme ancêtres les fameuses peaux de phoque, ces peaux faites de matériel synthétique créent une friction suffisante pour grimper avec les skis au pied, sans recul, tout en permettant une certaine glisse entre chaque pas, tout dépendant des conditions de la neige.
Pour finir, les bottes utilisées pour le ski de haute-route sont faites de plastique, comme celles utilisées en ski alpin, mais comportent un mode ‘marche’ pour en diminuer la rigidité et sont beaucoup plus légères: ces deux caractéristiques rendent l’ascension des montagnes beaucoup plus agréable et plus rapide.
Ski hors-piste
Un peu à mi-chemin entre le ski de haute-route et le ski de fond se trouve le ski hors-piste, tant au niveau de l’équipement utilisé que du terrain où il est pratiqué. Ce type de ski est particulièrement bien adapté aux expéditions en autonomie complète, où le profil du terrain varie beaucoup et où l’on doit parcourir de très grandes distances avec beaucoup d’équipement.
Certains modèles comportent des écailles sous le ski pour se propulser, tandis que d’autres peuvent être fartés comme les skis de fond, ou encore équipés de peaux d’ascension comme les skis de haute-route. Toutefois, il s’agit souvent dans ce cas de demies-peaux, aussi appelées ‘kickers’: puisque que l’on s’en sert pour franchir de longues distances, ces petites peaux assurent un maximum de glisse entre chaque pas ou dans les descentes.
Raquette
L’utilisation de raquettes pour se déplacer dans la neige ne date pas d’hier. Des gravures représentant des hommes chaussés de raquettes ont été retrouvées dans de grottes de Norvège: elles datent de l’âge de pierre et y auraient été dessinées en 6000 av J-C. Bien que l’on se doute que leur invention découle de l’observation des animaux dans la neige en hiver par les premières nations, aucune certitude n’existe par rapport à leur origine exacte. Une théorie évolutionniste avance que cette invention serait simultanée et pourrait donc avoir eue lieu en plusieurs endroits sur la terre en même temps. L’observation de 5 différentes formes du cadre de la raquette (lance, feuille, poire, ellipse et ovée) sur plusieurs continents soutient cette théorie.
Traditionnellement faites de bois et tressées avec de la peau de cervidés (celle de l’orignal étant la meilleure et la plus résistante), les raquettes modernes sont maintenant faites de matériaux ultra-légers et performants, tels l’acier inoxydable ou l’aluminium pour le cadre, et des polymères pour remplacer la traditionnelle babiche et ainsi en améliorer la flottaison et la solidité. De plus, les nouvelles formes de raquettes permettent d’en diminuer la surface, et donc le poids, tout en améliorant la flottaison dans la poudreuse. Les fixations sont maintenant plus ergonomiques, plus faciles à attacher et plus confortables. Pour finir, les crampons installés sous le pied et autour du cadre permettent maintenant l’accès à tous les types de terrains, y compris la haute montagne, ou les raquettes traditionnelles ne pouvaient nous conduire avant l’invention des crampons.
Ski raquettes
Inspiré des skis utilisés traditionnellement par les chasseurs des montagnes de l'Altaï, les skis raquettes sont équipés d’une peau d’ascension permanente. Par opposition aux autres types de skis hors-piste, cette particularité permet de gravir et de descendre des montagnes au profil discontinu et accidenté, ou les autres skis nécessitent de nombreuses manipulations des peaux d’ascension. Ils sont donc extrêmement polyvalents et s’adaptent à toutes les occasions, de la simple balade au chalet à l’expédition en autonomie complète pour plusieurs jours.
Différentes longueurs de skis et types de fixations existent en fonction du profil de l’utilisateur et des conditions de neige et du terrain skié. Les fixations dites universelles accueillent tous les types de bottes d’hiver, ce qui évite l’achat d’une autre paire de bottes tout en offrant un grand confort. Cependant, si vous êtes à la recherche de sensations fortes et avez un profil plus axé sur la descente, mieux vaut opter pour des fixations de type 75 mm (3 trous): cette option offre plus de rigidité et de maintien decla cheville et optimisera les prises de carres et les virages de type télémark dans la poudreuse.
Motoneige
Bien que inventée par un américain du nom de Carl Eliason, la motoneige telle qu’on la connaît aujourd’hui fut développée par un québécois, Joseph-Armand Bombardier. Suite au décès de l’un de ses fils, attribuable en partie à un délai beaucoup trop long pour l’acheminer à l’hôpital en plein milieu de l’hiver, cet homme décida d’inventer une machine qui permettrait aux québécois de se déplacer rapidement dans la neige, en toutes conditions: ainsi naquirent les premières autoneiges B7 (Bombardier 7 passagers), qui furent commercialisées pour la première fois à l’hiver 1936-1937.
Avec ses 33 000 kilomètres de sentiers balisés sillonnant les 22 différentes régions touristiques du Québec, notre province est sans doute l’une des principales destinations mondiales pour la pratique de ce sport. Grâce à cette invention, vous aurez accès à tous les types de terrains et de magnifiques points de vue et ce, sans trop d’efforts: accessible à tous, la conduite d’une motoneige nécessite cependant la détention d’un permis de conduire valide. Que ce soit pour une journée d’initiation ou un raid d’une semaine ou d’un mois, tous les forfaits sont possibles et comprennent les services d’un guide certifié, un cours de conduite, des vêtements très chauds, un casque, une carte des sentiers, le service de navette, l’essence, les frais d’accès aux sentiers officiels et les assurances.
Patin à glace
Constitués à leurs débuts (751 après J.-C.) d’une lame faite d’os polis et d’une chaussure de cuir, les patins à glace furent équipés d’une lame en acier autour des années 1950. Équipement essentiel à la pratique du hockey, notre sport national, le patin constitue aussi une discipline olympique comportant plusieurs volets, dont le patinage artistique et de vitesse sur courte piste. Utilisés de façon plus ludique, les patins permettent d’évoluer sur de beaux parcours aménagés en milieu urbain, comme sur la rivière st-Charles et la fameuse patinoire du carré d’Youville à Québec, ou encore en pleine forêt comme à Shannon et au parc du grand héron à Sainte-Catherine de la Jacques-Cartier. Certains de ces parcours sont éclairés et donc accessibles en soirée, pour le plus grand bonheur des amateurs de plein-air.
En 2001, une nouvelle discipline de patinage est apparue en amérique du nord et en europe: baptisée Red Bull Crashed Ice, cette compétition de descente en patin oppose 4 participants à la fois et se déroule sur un parcours à forte pente, combinant sauts extrêmes, bosses et virages en épingle très serrés. Depuis 2010, cette course événementielle s’est transformée en championnat du monde. La ville de Québec fut l’hôte de cette course à de nombreuses reprises dans le passé, de 2010 à 2015, et risque fort de l’être encore dans le futur.
Pêche blanche
Comme bien d’autres activités hivernales, telles la raquette, le ski et le traîneau à chiens, la pêche blanche est associée au mode de vie des premières nations. Activité de subsistance pour certains, même chez les non-autochtones, cette activité est aussi un loisir pour d’autres: assis bien au chaud dans une cabane chauffée par un poêle à bois, ou dans un abri de toile spécialement conçu à cet effet, la pêche blanche est amusante et conviviale, et s’avère une belle activité à pratiquer en famille au coeur de l’hiver.
Sur les lacs d’eau douce, la loi permet la pêche d’espèces comme le doré, la perchaude, l’achigan et le brochet. Dans certains secteurs, la pêche de la truite arc-en-ciel et la truite mouchetée, aussi appelée omble de fontaine, est permise. À Sainte-Anne de la pérade, la pêche aux poulamons, aussi appelée petits poissons des chenaux, est très populaire.
En eau salée, sur le fjord du Saguenay, la loi autorise la pêche de la morue, de l’éperlan, du sébaste et du flétan du Groenland.
Glissades
Activité ludique par excellence, la glissade est offerte en maints endroits autour de Québec. La plupart des centres offrent le service de remontées mécaniques et de restauration. La ‘Guinness’, glissade la plus haute et la plus rapide de l’amérique du nord (et même du monde selon ses propriétaires), se trouve dans le secteur de Tewkesbury, en périphérie de la ville de Québec, dans la magnifique vallée de la rivière Jacques-Cartier: longue de 600 mètres, elle a une hauteur de 104 mètres et permet d’atteindre une vitesse incroyable, en équipe de 3 tubes reliés les uns aux autres.
Non loin de là, à St-Gabriel de Valcartier, se trouve le village des sports. Véritable institution de la région, ce centre de jeux d’hiver est le plus grand en amérique du nord: ce n’est donc pas étonnant qu’il soit aussi l’hôte du célèbre hôtel de glace. Le village des sports offre 35 différentes glissades sur tubes, en plus de la descente sur neige en rafting, gros bateau pneumatique conçu pour affronter les rivières sauvages en été, et la tornade, un tube géant qui peut accueillir plusieurs personnes à la fois.
Dans le vieux-Québec, la glissade de la terrasse Dufferin en toboggan est une activité incontournable: située au pied du château Frontenac, vous y retrouverez un point de vue sur le fleuve et la rive-sud de québec à couper le souffle.
Finalement, pour les plus courageux, une piste hors de l’ordinaire vous attend au massif de Charlevoix. Assis ou tête première, vous pourrez y dévaler une piste aménagée de 7,5 km de longueur sur une luge en bois.